La maladie d’Alzheimer est une pathologie lourde qui s’attaque aux centres de la mémoire. C’est une maladie vicieuse dans le sens où on ne la sent pas toujours s’installer, puisqu’elle atteint en priorité la mémoire immédiate. C’est pourquoi, si on a des prédispositions génétiques à cette maladie, il vaut mieux surveiller son alimentation pour se protéger de son apparition. Cette attention portée à ce que l’on mange s’inscrit de toute manière dans une démarche globale : lutter contre les effets du vieillissement. En effet, quand on cherche à protéger son cerveau, on veut aussi protéger ses muscles et ses cellules en général. Il faut donc adopter une alimentation qui entretienne l’ensemble.
Le régime méditerranéen
De très nombreuses études ont été effectuées pour trouver quels régimes alimentaires pourraient endiguer la maladie d’Alzheimer. L’une d’entre elles, réalisée en 2006 pour l’American Academy of Neurology, dévoile que le régime méditerranéen favorise les performances cognitives et ralentit la dégénérescence des neurones. Les personnes suivant ce régime voient le risque de développer la pathologie réduit de 40 %. Il a également pour effet de limiter les troubles cardiovasculaires et les cancers.
Ce régime se caractérise par une alimentation riche en légumes et en fruits (qui apportent vitamines C, E et minéraux antioxydants), mais aussi en poissons gras, tels que le saumon, l’anchois, le hareng, le thon, le maquereau ou la sardine. Ces derniers sont riches en oméga 3 (dont le précieux DHA, qui « nourrit » les neurones), n’hésitez donc pas à en consommer plusieurs fois par semaine. Le régime méditerranéen contient aussi beaucoup de noix et de graines, des légumineuses (comme les lentilles, les pois secs et les haricots verts) et des céréales entières. Les plats sont assaisonnés d’ail, d’oignon, de fines herbes, d’épices et de beaucoup d’huile d’olive, qui possède des propriétés antioxydantes et augmente notre « bon cholestérol », l’HDL.
Le régime méditerranéen inclut également des doses modérées de produits laitiers, comme le yaourt, ainsi que du vin rouge (un à trois verres d’alcool par jour réduirait de plus de 40 % les risques de démence).
Ce régime alimentaire aide à lutter contre l’inflammation et la dégradation cellulaire par oxydation. Il préserve donc les cellules du cerveau.
En suivant ce régime, il faut à tout prix limiter les mauvaises graisses et les aliments acidifiants, qui déséquilibrent votre chimie interne. Il vaut donc mieux éviter charcuteries, sauces, beurre, sucre, viandes rouges et grasses comme l’agneau ou le mouton. Bien entendu, les plats préparés et pâtisseries industrielles, riches en sel et en graisses saturées, sont à proscrire.
Une alimentation pauvre en calories
Un autre bon moyen de ralentir l’apparition de la maladie d’Alzheimer est d’opter pour une alimentation pauvre en calories, qui retarde le vieillissement et augmente l’espérance de vie. Privilégiez donc les aliments à faible densité énergétique, comme les légumes et les fruits.
Mais ne confondez pas restriction calorique et diminution de l’apport en protéines. Vous devez continuer à absorber des protéines, car elles sont constituées des précieux acides aminés qui jouent un rôle dans chaque réaction métabolique.
Dans tous les cas, il ne faut pas oublier de boire beaucoup d’eau. Le manque de liquide a un effet très négatif sur les cellules du cerveau. Vous pourrez ainsi éliminer le sel en excédent dans l’organisme, et, de plus, obtenir une sensation de satiété sans surcharger celui-ci.
Enfin, n’oubliez jamais qu’il faut bouger ! Les adultes pratiquant une activité physique de façon régulière semblent moins fréquemment atteints par la maladie d’Alzheimer. Une activité de 2h30 par semaine, en une seule ou en plusieurs fois, est vivement recommandée.