Le grignotage gagne du terrain. L’offre alimentaire se diversifie de plus en plus, produisant notamment une flopée d’aliments désirables et attractifs, à emporter partout, et à manger n’importe quand, voire tout au long de la journée. Mais cette prise de nourriture en-dehors des repas peut avoir des conséquences catastrophiques sur le corps et la santé.
Le risque de surpoids et le dérèglement de toute l’alimentation
En ligne de mire, bien sûr, l’excès de poids. En générant des apports caloriques supplémentaires et superflus, le grignoteur se retrouve avec un bilan énergétique positif, à savoir qu’il ingère plus de calories qu’il n’en dépense. A terme, une prise de poids est inévitable.
Très vite, le corps met le pied dans un véritable cercle vicieux. Les prises d’aliments répétées et anarchiques sont souvent dues à d’autres motifs que la faim : le stress, l’ennui, la déprime… En se laissant régulièrement tenter, le grignoteur ne sait alors plus reconnaitre la sensation de satiété. Son corps se met à réclamer à manger n’importe quand, même quand il n’en a pas besoin. Les suites de cette déstructuration seront inévitablement nocives : plus je grignote, plus j’ai envie de grignoter, plus je grignote, plus les conséquences sur mon métabolisme seront désastreuses.
Outre la prise de poids, les conséquences sur la santé
Outre l’excès énergétique, le snacking peut avoir d’autres impacts dramatiques sur la santé. Rarement dirigé vers la pomme ou le yaourt, mais plutôt vers la barre chocolatée, la pâtisserie pleine de crème, les chips ou les petits biscuits, le grignotage dérègle progressivement tout le métabolisme de celui qui le pratique.
Le sucre, ingéré à profusion, va directement impacter le travail du pancréas. Afin de lutter contre le taux de glucose trop important dans le sang, celui-ci se met alors à fabriquer davantage d’insuline. L’hyperinsuline ainsi générée freine à son tour le travail du foie, l’empêchant de fournir régulièrement de l’énergie entre deux repas. Plutôt que de donner un coup de fouet, le grignotage systématique entraîne à l’inverse une sensation de fatigue.
Egalement freiné par l’excès d’insuline dans le sang, le gras ingéré au cours de la journée sera stocké, et non utilisé comme source d’énergie.
A terme, cette altération du travail du pancréas et du foie peut entraîner de graves troubles sur la santé, voire des maladies graves : syndrome métabolique, lui-même responsable de maladies cardio-vasculaires ou AVC, ou encore un diabète de type II. L’hyperlipidémie (cholestérol et triglycéride) peut également avoir pour cause le grignotage intempestif. Ces pathologies ont, on le sait, des répercussions néfastes sur la santé, et notamment sur le cœur, en bouchant les artères ou en provocant des infarctus.
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Si vous craquez pour un produit sucré, ne le consommez jamais seul mais avec un autre aliment (type pomme/poire ou laitage) ! En effet, une consommation isolée engendrerait un pic de glycémie (taux de glucose dans le sang) provoquant une forte sécrétion d’insuline avec deux conséquences :
- Une hypoglycémie réactionnelle responsable d’une nouvelle sensation de faim et du besoin de consommer à nouveau du sucre 2heures après le premier écart : grignotage !
- Une hausse de la transformation du glucose en acides gras puis en triglycérides stockés dans le tissu adipeux : c’est la lipogenèse ou la transformation des sucres en graisses.
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