Une des recommandations nutritionnelles du programme national nutrition santé (PNNS) est de manger de 5 à 10 fruits et légumes par jour. Or, seuls 25 % des adultes atteignent l’objectif des « au moins cinq par jour »… De plus, selon plusieurs études publiées au cours de ces 20 dernières années, les fruits et légumes sont de plus en plus pauvres sur le plan nutritionnel. Explications.
Les fruits et légumes…
A titre d’exemple, une pomme des années 1950 apportait 400 mg de vitamine C. Aujourd’hui une pomme achetée au supermarché contient seulement 8 mg de vitamine C, c’est à dire 50 fois moins !
L’orange, quant à elle, renferme désormais 20 fois moins de vitamine A que dans les années 1950. Malheureusement, la plupart des fruits observés au cours des différentes études n’échappent pas à ce constat. Et il en est de même pour les légumes : citons le brocolis, un chou originaire du sud de l’Italie, qui contient actuellement 4 fois moins de calcium.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que, malgré les conseils alimentaires répétés, nous ne consommons pas suffisamment de fruits et légumes chaque jour.
… Mais aussi la viande
Malheureusement, les autres catégories d’aliments ne semblent pas être épargnées. La viande apporte aujourd’hui 2 fois moins de fer qu’en 1950. Cet appauvrissement est en partie dû à la nourriture des animaux. En effet, les céréales utilisées sont désormais plus pauvres en zinc, en cuivre et en fer; donc la viande que nous mangeons est également moins riche en nutriments.
L’origine du problème
Les facteurs de pauvreté micronutritionnelle sont multiples. Les croisements génétiques entre différentes variétés pour obtenir des fruits et légumes plus beaux, plus gros et qui poussent plus vite, semblent avoir « vidé » les aliments.
Les traitements chimiques utilisés à l’heure actuelle sont responsables de l’appauvrissement des sols ce qui a un impact direct sur les nutriments présents dans les plantes. Enfin, les différentes techniques de conservation (épluchage, lavage, ionisation, pasteurisation, blanchiment…) accentuent le problème.
Quelles solutions ?
Se tourner vers l’agriculture et les produits biologiques peut être une solution pour consommer des produits dont les teneurs en vitamines et minéraux sont supérieures. En effet, l’agriculture biologique privilégie des méthodes de travail naturelles qui offrent au final des aliments plus riches. Le rendement de l’agriculture biologique est certes moins important que celui de l’agriculture intensive mais les produits sont de meilleure qualité.
Pensez à consommer des produits frais, crus, non épluchés et non raffinés pour préserver les vitamines qu’ils contiennent. La cuisson et les traitements thermiques ont tendance à dénaturer les vitamines.
Consommez de préférence des fruits et légumes bien murs car c’est le moment de leur vie où ils sont le plus riches en vitamines et nutriments.
Enfin, n’hésitez pas à faire votre marché en testant les fruits et légumes “oubliés”, vous pourrez ainsi goûter de nouvelles saveurs et faire le plein de vitamines et minéraux !
Source Image à la Une : Flickr (thebittenword.com)