Certains aliments sont dits acidifiants et d’autres basifiants ou alcalinisants. Pour savoir à quelle catégorie appartient un aliment, il faudrait l’ingérer et mesurer son impact sur le pH des urines. Pas très pratique, vous en conviendrez… D’où la mise au point de l’indice PRAL par deux spécialistes allemands, Thomas REMER et Friedrich MANZ. Que signifie-t-il ? L’équilibre « acide-base » de votre alimentation est-il respecté ?
L’indice PRAL (abréviation de l’anglais « Potential Renal Acid Load ») permet d’évaluer la charge rénale acide potentielle d’un aliment, autrement dit son effet acidifiant ou alcalinisant sur l’organisme. La mesure de cette charge se fait dans l’urine en milli-équivalent (mEq).
L’indice PRAL dépend des minéraux contenus dans les aliments et de leur teneur en protéine. En effet, le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium sont des minéraux « alcalinisants » alors que le chlore, le soufre et le phosphore sont des minéraux « acidifiants » (leur digestion entraîne la production d’acide chlorhydrique, sulfurique et phosphorique). De même, les protéines sont constituées d’acides aminés. Certains d’entre eux, renfermant du soufre, vont contribuer à l’acidification du corps pendant la digestion via la production d’acide sulfurique.
Remarque : La richesse en minéraux d’un aliment est liée à plusieurs facteurs (qualité du sol, procédés de transformation, mode de cuisson…) donc les valeurs PRAL sont des estimations.
Acide ou basique ?
L’indice PRAL est donné pour 100 g d’aliment frais.
Si l’indice PRAL est > 0, l’aliment est considéré comme acidifiant : ce sont les aliments riches en protéines (viandes, poissons, œufs), certains fromages et les produits céréaliers.
Si l’indice PRAL est < 0, l’aliment est considéré comme alcalinisant ou basifiant : ce sont les fruits, les légumes et les herbes aromatiques.
Si l’indice PRAL est = 0, l’aliment est considéré comme neutre. Ce sont les sucres raffinés (bonbons, confiseries) et les huiles végétales notamment.
Importance de l’équilibre « acide-base »
L’alimentation de nos ancêtres « cueilleurs » était basique. La sédentarisation (manque d’activité physique), le stress et l’évolution des habitudes de consommation ont mené à une acidification de notre alimentation.
Les risques ?
Sur le long terme, si le déséquilibre est trop important, on peut noter l’apparition d’une fatigue, de douleurs musculaires et articulaires et d’un effet sur le capital osseux. Une déminéralisation progressive des os et des articulations s’opère, surtout chez la femme, et peut mener à l’ostéoporose.
Les solutions ?
Comme souvent en nutrition, l’idéal est d’équilibrer ses apports entre aliments acides et aliments alcalins. D’où l’importance de consommer de belles portions de légumes à chaque repas, ainsi que des fruits frais surtout quand on ingère des protéines et de diminuer la quantité de pain. En parallèle, on opte pour une vie zen où l’activité physique a une place à part entière !
Source de l’image à la Une : Flickr (Raymond Bryson)