Ces derniers temps, les sportifs de haut niveau (tennismen, cyclistes, nageurs…) sont de plus en plus nombreux à adopter le régime sans gluten. Il permettrait d’avoir plus d’énergie et de récupérer plus vite. Pratique à la mode ou « booster » de performances ? Tous les sportifs doivent-ils se mettre au « sans gluten » ?
Qu’est-ce que le gluten ?
Le gluten regroupe les protéines présentes en grande quantité dans certaines céréales (blé, seigle, orge et avoine) et en quantité moindre dans d’autres (épeautre et kamut). Il confère du volume, de la résistance et de l’élasticité aux produits de boulangerie (texture moelleuse de la pâte à pain par exemple).
Le gluten et vous
Si vous souffrez de maladie cœliaque, vous n’avez pas le choix. La consommation de gluten entraîne une réaction inflammatoire au niveau des cellules intestinales : l’absorption des nutriments se fait alors beaucoup moins bien ce qui engendre fatigue, anémie, carences, amaigrissement…
Si vous vous blessez très régulièrement ou que vous souffrez de tendinites à répétition, vous pouvez vous poser la question. En effet, le gluten du blé actuel est difficile à digérer. Sur le long terme, il peut être responsable d’une inflammation chronique au niveau des articulations. Or, ces maux ne sont pas forcément dus à une intolérance au gluten. Ils peuvent tout simplement être la conséquence d’une mauvaise hydratation, d’une mauvaise préparation (échauffement insuffisant) ou d’une mauvaise récupération (manque d’étirements).
Sinon, il n’y a pas de raison de bannir le gluten de votre alimentation. Après un repas contenant du gluten (ou pas), attendez au moins 2h30 avant de vous entraîner : pendant la digestion, le sang est orienté vers le système digestif et ne pourra pas oxygéner vos muscles comme il se doit.
Essai « sans gluten »
Pour savoir si le gluten vous empêche de progresser dans votre discipline, vous pouvez faire un test : pendant 3 à 4 semaines, vous remplacez les aliments qui contiennent du gluten par ceux qui n’en contiennent pas :
Pain → galettes de riz, tartines craquantes au sarrasin
Pâtes → pommes de terre, vermicelles de riz, quinoa, légumes secs (lentilles, pois cassés, haricots secs…)
Céréales pour petit déjeuner (blé, avoine, seigle, orge…) → pétales de maïs ou de sarrasin, mueslis à base de flocons de châtaignes, de grains de quinoa soufflé, d’amarante…
Vous ne ressentez aucune différence ?
Alors, inutile de vous privez. A l’heure actuelle, aucune étude scientifique n’a prouvé que le régime sans gluten présente des bénéfices pour la santé des personnes qui ne souffrent pas d’intolérance au gluten.