Une des principales causes de l’obésité à travers le monde reste le comportement alimentaire. Qu’il s’agisse de repas trop copieux, de grignotage ou d’absence de fruits et légumes dans l’alimentation, toutes ces habitudes sont considérées comme néfastes par les nutritionnistes. Mais savez-vous que le modèle alimentaire français est aujourd’hui l’un de ceux les plus plébiscités pour rester en bonne santé ? Découvrez pourquoi !
Les temps de repas au centre de l’alimentation
La France est l’un des pays où l’apport calorique se fait presque exclusivement pendant les repas. En effet, selon une étude menée par le Crédoc (Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie), « la concentration des apports énergétiques lors des repas » est significative en France puisqu’elle représente plus de 90%. Ce qui signifie que plus de 90 % des calories sont absorbées au cours des repas. En comparaison, aux Etats-Unis, plus de 21 % des calories sont emmagasinées hors des repas. C’est le fameux grignotage qui favorise grandement l’obésité.
Le repas, un acte social
Selon l’étude menée par le Crédoc, les repas sont également au centre de la vie sociale des français. Même si les repas en famille sont moins présents qu’il y a quelques décennies, ils restent primordiaux pour de nombreux foyers. La convivialité est un facteur important qui permettrait la prise de repas à des horaires réguliers et qui cadrerait les apports alimentaires à ces seuls moments. Comme le montre cette étude : «En France, l’idée que l’acte alimentaire puisse se réduire à sa seule dimension fonctionnelle n’a pas cours. Même si l’accélération des rythmes sociaux et les exigences du travail concourent à réduire le temps passé à table, le temps du repas reste valorisé pour lui-même et apparaît comme nécessaire à la vie en société ». Au contraire, dans d’autres pays et notamment en Amérique du Nord, manger est un acte « technique » et non nécessairement social. Ceci renforcerait le «risque de comportement compulsif », à savoir le grignotage ou la prise des repas à des heures irrégulières.
Cuisiner limite l’obésité
Cette étude révèle également que la cuisine, surtout si elle est faite à plusieurs, peut jouer sur les facteurs de l’obésité. En effet, cuisiner permet d’instaurer un rituel autour de l’alimentation et des repas. La France reste aujourd’hui encore un pays où de nombreuses personnes cuisinent et privilégient les produits frais. L’étude conclut sur ce point en expliquant que « donner davantage d’importance au modèle alimentaire et à la tradition culinaire serait un moyen de se préserver de l’obésité ». Enfin, le principe même de cuisiner des produits frais et de dîner en famille permet de proposer plus de fruits et de légumes aux enfants, ce qui développe leurs goûts.
Au contraire, dans les pays où l’on cuisine peu, et où les plats transformés sont beaucoup consommés, il n’existe pas réellement de dimension sociale au moment de la prise des repas.
Un modèle à conserver
Ces dernières années, les statistiques montrent que de nombreuses personnes prennent de moins en moins de temps pour manger. Les repas occupent donc moins de place dans nos vies. Parallèlement, le pourcentage de personnes en surpoids ne cesse d’augmenter. La France compte en effet entre 45 et 50 % de la population en surpoids. Voilà pourquoi il est essentiel de continuer à observer ces rituels sociaux et à privilégier les repas conviviaux pour limiter l’obésité.
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